Le projet de loi de programmation de la recherche a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale par 48 voix contre 20 dans la soirée du 23 au 24 septembre 2020. Le projet de texte porte, au travers de son article 24, l’ambition de mieux structurer la mobilisation des acteurs locaux de la recherche dans le cadre d’un comité territorial de la recherche en santé.
La naissance de celui-ci est à saluer sous réserve de répondre aux besoins d’aménagement du territoire en matière de recherche. Cette étape reste indispensable pour renforcer la connaissance scientifique, enrichir les réponses thérapeutiques apportées aux patients et s’inscrire dans un environnement international particulièrement concurrentiel impliquant des synergies fortes entre les porteurs de projets.
La crise sanitaire confirme que si les établissements ont su organiser leurs études, en mobilisant souvent une énergie sans précédent, un comité territorial réunissant des acteurs locaux sous l’égide des CHU et des universités doit permettre d’aboutir à de réelles stratégies territoriales de recherche. Dans un environnement sanitaire marqué par la reprise de l’activité clinique et les tensions financières, RH et logistiques, ces comités doivent constituer une instance reconnue à même d’éviter les démarches concurrentes, les données insuffisamment partagées et les biais méthodologiques ou organisationnels. Libérer de ces freins potentiels, le comité territorial pourra orienter et programmer les travaux considérés comme prioritaires sur la base de l’expertise et de l’écoute des universités et des CHU dont la complémentarité sur ces sujets demeure indiscutable.
La conférence nationale des directeurs généraux de CHRU sera pleinement investie dans la suite des débats parlementaires devant le sénat pour permettre au futur texte de loi de donner aux outils mis en œuvre à l’initiative du législateur toute leurs potentialités sur le terrain.