Le cancer bronchique est la première cause de décès par cancer. Son bilan préthérapeutique – complexe et multi-intervenants – doit être fait dans les 30 jours précédant le traitement. Le retard à la prise en charge est une perte de chance car la pathologie évolue très rapidement. Une filière nodule pulmonaire, innovation organisationnelle de la phase diagnostique du cancer du poumon, a été mise en place au sein du pôle Cœur-Poumons de l’hôpital Arnaud-de-Villeneuve. Orientée vers une amélioration de la qualité de prise en charge, elle a pour vocation de piloter et de coordonner de façon active le parcours des patients, avec l’objectif de réduire le délai entre la première consultation et le traitement. Une téléexpertise radiologique est au centre du dispositif, favorisant les réseaux avec la ville, au sein du GHT et au sein du CHU, et une infirmière coordinatrice pilote le parcours de soins prédéfini avec les correspondants médicaux du CHU. Plus de 250 programmations ont été réalisées au sein de la filière entre janvier et septembre 2021, permettant de réduire le temps entre l’arrivée dans le pôle et la biopsie sous scanner de 30 à 10-15 jours.
Le CHU de Montpellier dispose de l’outil thérapeutique CAR-T Cells depuis le début de l’année 2019. Au cours de l’année 2021, près de 50 patients atteints d’un lymphome ou d’une leucémie aiguë en ont bénéficié, et le 100e patient a été traité durant la semaine du 22 novembre 2021. Depuis juillet 2021, le CHU de Montpellier le propose également aux patients atteints de myélome multiple. La réorganisation de l’hématologie en Occitanie-Méditerranée, avec mise en place d’un poste de médecin coordonnateur régional opérationnel, permet d’optimiser l’articulation entre les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) locales et régionales et de faciliter l’accès à l’innovation diagnostique et thérapeutique pour tous les patients.
L’immunothérapie anticancéreuse est responsable chez plus d’un tiers des patients de toxicités non habituelles en oncologie, de nature inflammatoire et/ou auto-immune. Ces événements indésirables liés à l’immunothérapie (EILI) nécessitent une prise en charge spécifique, à la fois diagnostique et thérapeutique. Un réseau « immunotoxicité » s’est mis en place sur Montpellier, articulé autour d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) de recours CHU de Montpellier/Institut du cancer de Montpellier qui réunit différents spécialistes d’organes, des internistes et des spécialistes en pharmacovigilance et vise à offrir à tout patient atteint d’EILI une prise en charge rapide et adaptée à travers un parcours de soin dédié. Il est ouvert à toutes les structures amenées à prendre en charge les malades par immunothérapie anticancéreuse, qu’elles soient publiques ou privées, en Occitanie-Est.
La 3e journée sur les toxicités des immunothérapies Occitanie-Est, où interviendront des médecins du CHU et de l’ICM, aura lieu le vendredi 4 février 2022 : https://www.onco-occitanie.fr/pro/evenement/3eme-journee-sur-les-toxicites-des-immunotherapies-anticancereuses-occitanie-est
Née de la volonté de l’équipe soignante d’être présente auprès des malades au-delà des soins et d’un partenariat avec l’association Les Bonnes Fées, une salle « bien-être » a été installée en hôpital de jour du service d’oncologie médicale de l’hôpital Saint-Eloi. Dans cet espace chaleureux et apaisant, les patients en cours de chimiothérapie peuvent bénéficier de conseils, de soins individualisés et personnalisés d’esthétique et de coiffure, ainsi que d’une écoute attentive. Ces moments représentent une réelle parenthèse dans le parcours de soins. Ils permettent aux patients de reprendre confiance et de retrouver l’estime de soi pour mieux accepter une image souvent altérée par la maladie, et de continuer le combat. D’autres activités sont envisagées dans ce lieu particulier, autour du bien-être des patients.
Les patients souffrant de cancers peuvent désormais bénéficier des solutions de refroidissement du cuir chevelu Paxman dans le service d’oncologie médicale du CHU de Montpellier, l’un des premiers du sud de la France à adopter cette technologie. Il est largement reconnu que la chute des cheveux est l’effet indésirable le plus dévastateur de la chimiothérapie et qu’il peut avoir un impact émotionnel significatif chez de nombreux patients. C’est un rappel constant de la maladie qui peut fortement compromettre l’estime de soi. Le refroidissement du cuir chevelu, traitement qui aide à réduire la perte des cheveux pendant une chimiothérapie, reste la seule réelle alternative à cet effet secondaire traumatisant. Ce soin de support permet au service d’oncologie médicale de poursuivre son approche « humaine » de la chimiothérapie, de ses effets secondaires et du bien-être des patients.