Ces Assises se distinguent clairement des précédentes.
Elles ont tout d’abord rappelé la pertinence d’un modèle à trois dimensions, associant le soin, la formation et la recherche, construit autour d’une alliance entre l’université et l’hôpital.
Dépourvues de grandes déclarations prospectives, elles ont permis de recentrer les débats sur l’exposition de toute structure à l’incertitude. Humbles dans leur approche mais ambitieuses dans leur contenu, ces Assises ont permis de décortiquer les attentes à l’égard des CHU, d’alerter sur une tendance qui draine vers les CHU de nombreuses demandes alors qu’ils ont également un seuil critique qui ne saurait être ignoré.
Le courage de s’interroger sur ses propres incertitudes, sur celles de ses pairs ou collègues, a été au cœur de l’examen de conscience auquel se sont livrés les participants, sur place ou à travers les réseaux sociaux.
Moins programmatique, à l’écoute d’une situation sanitaire qui renouvèle les approches retenues jusqu’à présent, les Assises ont abordé la seule richesse de l’hôpital : celles et ceux qui y travaillent au quotidien. Le sujet de l’humilité, de l’omniscience, de l’élitisme doivent encore évoluer, des portes s’ouvrent à ce stade, ils nous revient de les pousser jusqu’au bout. C’est une des conditions pour être plus agile et plus solide face à une crise sanitaire qui évolue et impose de renouveler nos grilles de lecture et notre rapport au collectif.
Merci aux nombreuses interactions sur place ou à distance pour échanger sur la réalité du terrain et minorer le poids souvent lourd de la « mésinformation ».